Patronat… vive la crise
Posté par pcfmaubeuge le 15 février 2009
Liberté Hebdo - e d i t o - Ludovic FINEZ
Vive la crise !
Les choses sont bien faites. Mardi, Nicolas Sarkozy déboursait 6 milliards de prêts pour Renault et Peugeot. Attention, grondait-il : pas de licenciement ou de fermeture d’usine ! Ils ont dû en rigoler pendant au moins cinq minutes. Mercredi, Peugeot annonçait 11.000 suppressions de postes, dont 7.000 en France. Bien sûr aucun licenciement, que des « départs volontaires ». C’est fou tous ces gens qui veulent quitter leur boîte dans des secteurs qui – tout le monde le sait – embauchent à plein.
- Renault a fait le coup cet été,
- Arcelor Mittal en décembre,
- Sevelnord en janvier,
- les 3 Suisses mercredi…
Sûrement une technique enseignée en ressources (in)humaines.
- Arcelor Mittal annonçait mercredi 6,4 milliards d’euros de bénéfices et 1,9 milliard de dividendes.
- Chez Renault, aux dernières nouvelles, on renoncerait aux dividendes en 2009… après une progression de 22% entre 2007 et 2008.
- Sur le site internet du Groupe 3 Suisses International, on vante les 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires (HT) et les 8,5 milliards d’euros d’« encours des services financiers », puisque les groupes de distribution sont aujourd’hui également banquiers.
- Peugeot affiche officiellement 340 millions d’euros de perte. Mais en 2007, le groupe a versé 350 millions de dividendes et, selon la CGT, « plusieurs centaines de millions » ont été provisionnés en 2008 en prévision… du coût des départs de 2009. Prévoir des départs qui plombent les résultats et justifier ces départs par les résultats : bien joué !
Encore des bonnes nouvelles :
- Total (en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, 14% sur un an, à 13,9 milliards d’euros») ;
- Danone (résultat net de 1,3 milliard d’euros) empoche 15% de plus qu’en 2007 ;
- le groupe pharmaceutique « Sanofi table sur une croissance du bénéfice par action d’au moins 7% cette année » selon Les Echos…
Ah ben, elle est finie la « crise » ?
En Martinique et en Guadeloupe,
on se bat pour 200 euros. « Ceux qui font flamber les prix refusent catégoriquement, par ailleurs, d’augmenter les salaires. Ce sont les mêmes. Sinon, comment expliquer que le groupe Bernard-Hayot [propriétaire des magasins Carrefour en Martinique et Guadeloupe, NDLR] ait pu tripler son chiffre d’affaires entre 2004 et 2008 ? », interrogeait lundi un syndicaliste martiniquais dans L’Humanité.
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MEDEF
Jean-Pierre, grand espoir du rock’n'roll francais qui est resté hélas trop méconnu.
La France, un pays qui ne reconnait pas ses talents, alors « ready for the future »…