Résister à la Finance, oui mais comment ?

Posté par pcfmaubeuge le 30 janvier 2012

 

Résister à la Finance, oui mais comment ?

Posté le 25 janvier 2012 par Place au Peuple
Résister à la Finance, oui mais comment ? dans CRISE logopapl’auteur : Place au Peuple

Site officiel de la campagne du Front de gauche, www.placeaupeuple2012.fr agrège non seulement les productions des élus, des militants, des sympathisants, mais aussi plus largement des citoyen-ne-s qui tiennent des sites d’information ou des blogs.
Résister à la Finance, oui mais comment ?

Depuis quelques semaines, une terrible épidémie semble contaminer un à un les différents candidats à l’élection présidentielle. Tour à tour, chacun reprend le vocabulaire du Front de Gauche. Marine Le Pen avait déjà commencé en affirmant qu’elle voulait “ rendre visibles, les invisibles ” reprenant ainsi les mots prononcé par Jean-Luc Mélenchon lors de sa première visite – après sa désignation comme candidat commun du Front de Gauche – aux salariés de Fralib. Récemment, c’est François Bayrou qui a été atteint par le virus en appelant à la résistance lors de son meeting de Dunkerque le 19 janvier dernier. François Hollande a également repris le vocabulaire du Front de Gauche lorsqu’il a affirmé dans son meeting au Bourget que son “ adversaire, c’est le monde de la finance ”…..  LIRE LA SUITE

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Manifestations – LILLE – LENS – 26 novembre 2011

Posté par pcfmaubeuge le 22 novembre 2011

DANS LA PRESSE
NORD ÉCLAIR - POLITIQUE

Front de gauche : défilé contre l’austérité le 26 novembre

Publié le lundi 21 novembre 2011 à 06h00

Les responsables communistes de la région annoncent deux manifestations

qui auront lieu le 26, à 10h à Lens et 11h à Lille.

Militants et sympathisants du Front de Gauche manifesteront à Lille et Lens ce samedi pour tenter de faire entendre un discours différent sur la crise économique qui traverse l’Europe.

SÉBASTIEN LEROY 

Face aux discours de la rigueur, les partisans de Jean-Luc Mélenchon veulent faire entendre un autre discours de la méthode. « On entend beaucoup la même voix. On nous dit qu’il n’y aurait pas d’autre choix que de faire payer les peuples. C’est la rigueur ou la ruine », s’empourpre Fabien Roussel, patron de la fédération du Nord du PCF. « Or, nous, ce qu’on veut, c’est un meilleur partage des richesses qui existent. En 20 ans, les salaires dans les pays de l’OCDE ont augmenté de 80 % tandis que les dividendes ont augmenté de 350 %. En France, ce sont 85 milliards qui ont été distribués aux actionnaires en 2010. » Face aux plans de rigueur, les communistes proposent donc de revoir de la cave au grenier le partage capital-travail : « L’allégement de l’ISF a coûté 1,8 milliard. Les niches fiscales, ce sont 145 milliards. L’État s’est privé de recettes fiscales ! », explique doctement Fabien Roussel qui va même jusqu’à reluquer sur les « 31 milliards de patrimoine des 20 familles les plus riches de la région. Une petite contribution pourrait être demandée… » A contrario, entre la hausse de l’impôt sur la fortune, l’augmentation de la taxation des revenus financiers de 19 à 41 %, la suppression de 50 milliards de niches inefficaces ou 15 milliards récupérés sur les exonérations de charges sociales, « ce sont 180 milliards pour le budget tout de suite » , que pense pouvoir dégager Fabien Roussel, « petit livre rouge » de Jean-Luc Mélenchon à l’appui. « Il se vend bien. 3.000 rien que dans la région », lâche-t-il avec gourmandise.

Face à l’austérité, les communistes sont donc décidés à faire valoir leurs arguments dans la rue le 26 novembre. D’autant que le contexte régional s’y prête sur fond de crise à Seafrance ou Sevelnord. « On refuse de recapitaliser Seafrance alors qu’on l’a fait pour les banques. Quant à Sevelnord, ce sont 2.600 emplois qui sont menacés alors que Peugeot a dégagé 806 millions de bénéfices et investi à l’étranger. Nous ne sommes pas contre, mais pas sur le dos du Nord-Pas-de-Calais », martèle Fabien Roussel. w

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La démocratie en danger !

Posté par pcfmaubeuge le 13 novembre 2011

La démocratie en danger ! dans CHANGER LA SOCIETE

La démocratie est en danger

by Patrick Le Hyaric

Sous couvert de gouvernements dits « techniques » et « d’unité nationale « , un coup de force caché se déroule sous nos yeux. Celui de l’oligarchie financière qui prend directement les rênes des pays de L’Union Européenne les plus en difficulté. Ceux là mêmes qui ont conduit L’Europe dans l’inextricable crise que nous connaissons. Ce syndicat malfaisant des anciens de Goldman Sachs, de la Banque centrale européenne et de la Commission de Bruxelles, s’est associé avec des cabinets de l’ombre installés dans les arrière-salles des banques et des bourses, baptisés agences de notation. Avec leurs amis en fonction dans ces mêmes institutions, ces prédateurs prennent d’autorité le pouvoir pour appliquer d’une main de fer une super-austérité qui mène les pays à la ruine.

Voilà que l’une de ces agences, « Standard and Poor’s », avait préparé un communiqué qui aurait conduit automatiquement à augmenter le service de la dette de L’Etat français, augmentant artificiellement les taux d’intérêt des emprunts d’Etat le jour même où la Commission de Bruxelles demandait quasiment un troisième plan d’austérité au gouvernement.

Voilà qu’en Grèce, un ancien dirigeant de la BCE devient premier ministre en association avec l’extrême droite fascisante dont le souvenir est encore vivace dans ce pays. Comment comprendre que les socialistes grecs puissent participer à un tel attelage si inquiétant qui va amplifier les destructions sociales et l’abaissement national ?

En Italie est envisagée la nomination de l’ancien Commissaire européen, M. Monti, champion de toutes les déréglementations et mises en concurrence destructrices.

Ces premiers ministres exécutent en fait les ordres de ce que l’on appelle désormais la « Troïka », composée des commissaires politiques et économiques dépêchés par le FMI, la BCE et la Commission de Bruxelles, conformément au pacte Euro plus, le pacte des rapaces.

Face aux dangers qui se profilent, je souhaite des initiatives d’actions unitaires, larges, ouvertes de toutes les forces progressistes et syndicales, et au delà de tous les démocrates qui n’ont jamais souhaité que la construction européenne devienne synonyme de souffrances, de malheurs, d’appauvrissement généralisé des travailleurs et de transfert direct du pouvoir aux mandataires les plus proches des requins de la finance.

L’heure est bien plus inquiétante qu’il n’y parait. Le choix de l’austérité est inefficace. Il mène à la ruine. Il menace désormais les souverainetés populaires et nationales. Il empêche aussi les projets de solidarité européenne et les indispensables mises en commun librement choisies. Oui l’heure est au rassemblement le plus large pour que la voix des peuples unis se fasse entendre, afin que l’humain prenne le dessus.

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Ce que ferait le Front de Gauche face à la crise

Posté par pcfmaubeuge le 11 novembre 2011

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Face à la crise, les gouvernements de l’Union européenne appliquent partout les mêmes recettes. Pourtant, loin de s’atténuer la crise ne cesse de s’aggraver et les peuples payent chaque jour un tribut de plus en plus important.

L’exemple de la Grèce est particulièrement terrible. Voilà maintenant plus d’un an et demi que les plus grandes instances européennes et internationales (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) interviennent directement pour « sauver la Grèce ». Le peuple grec a déjà subi plus de 8 plans d’austérité. Pourtant les conditions de vie ne cessent de se dégrader. L’économie grecque n’est toujours pas relancée et la dette s’est creusée.

Dans son programme l’Humain d’abord, le Front de Gauche propose d’engager une nouvelle politique capable de sortir de la crise.

 

Gouverner face aux banques et aux marchés financiers

Lutter contre la spéculation

  • Interdire les mécanismes spéculatifs (ventes de gré à gré, vente à découvert, achat de CDS (contrat d’assurance) par des institutions financières qui ne possèdent pas le titre assuré etc.)
  • Séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires
  • Contrôler et les mouvements de capitaux et taxer voire interdire les mouvements spéculatifs (circulation d’argent ne correspondant à aucune contrepartie dans l’économie réelle)

Desserrer l’étau de la finance et des banques privées

  • Autoriser la BCE à racheter des titres de dette publique.
  • En attendant la réforme de la BCE, permettre à la Banque de France de racheter les titres publics
  • Créer un pôle public bancaire y compris par « la nationalisation de banque et de compagnies d’assurance »
  • Obliger les banques et les institutions financières à détenir dans leurs fonds propres des titres de dette publique afin de contribuer au financement du pays

Ne pas rembourser toute la dette

  • Réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle.
  • Moratoires et audits sous contrôle citoyen.


S’affranchir du traité de Lisbonne

  • Conformément au mandat qui nous aura été donné par le peuple français pour mettre en place une politique de gauche dans notre pays, nous refuserons d’appliquer des directives contradictoires à nos engagements. Notre désobéissance fera tache d’huile dans l’Union et dans la zone euro d’autant plus que le traité de Lisbonne interdit toute politique efficace contre la crise.
  • Permettre à la BCE de racheter la dette publique ou recourir à la Banque de France si la BCE n’est pas réformée ou en attendant qu’elle le soit (désobéir à l’article 123 TFUE qui l’interdit)
  • Défendre la souveraineté budgétaire de la France :
  • Ne pas faire voter la « règle d’or » (donc désobéir au dernier sommet)
  • Ne pas appliquer le « pacte Euro + » et le « semestre européen » (contrôle du budget national par la Commission avant son examen par le Parlement)
  • Ne pas appliquer les directives de libéralisation des services publics
  • Lutter contre le libre-échange : instaurer une taxe kilométrique et des prélèvements nationaux concertés sur les importations de productions délocalisées (désobéir à l’article 206 TFUE sur la « suppression des restrictions aux échanges internationaux« )

Relancer l’activité par le partage des richesses et la planification écologique

Alors que toute l’Europe s’enfonce dans la récession et que l’austérité aggrave la crise, il faut relancer l’activité :

  • par l’augmentation des salaires et du SMIC
  • par des investissements publics financés par des hausses d’impôts sur les plus riches et les grandes entreprises (revenu maximum, passage de 5 à 14 tranches d’impôt sur les revenus, suppression des niches fiscales et des exonérations de cotisations sociales etc.)
  • par la bifurcation du système productif par la planification écologique
  • par la relocalisation des productions

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Une crise systémique…

Posté par pcfmaubeuge le 16 octobre 2011

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Pas de panique ! C’est une crise systémique…

Pas de panique ! Il ne faut surtout pas affoler les marchés, il paraît que c’est « juste » une crise systémique…

Il faut dire que depuis 2008 tout fout le camp. Le glorieux système capitaliste prend systémiquement l’eau de tous les côtés. Tous les indices le confirment : le chômage augmente, le nombre de pauvres explose, la situation des travailleurs se dégrade, les fonctionnaires l’ont dans l’os, les banques sont au bord du gouffre, et les États sur la paille… Mais le nombre de millionnaires ne cesse d’augmenter ! Ce n’est pas la crise pour tout le monde.

Que s’est-il passé ? Il y a eu, en réalité, deux crises.

crisesystmique.jpgLa première crise, de 2008, était assez banale. Les banques ont prêté des sommes avec des intérêts que les emprunteurs ne pouvaient pas rembourser. Elles se disaient : ça va passer, car c’est pour acheter de l’immobilier, la valeur du bien va augmenter, et ça couvrira le capital et les intérêts. Elles spéculaient, quoi. C’étaient les fameux subprimes. Arrive alors le Krach : l’immobilier commence à baisser, les prêts ne peuvent pas être remboursés, la valeur du bien ne suffit pas à couvrir le prêt, et les titres endossés sur les prêts ne valent donc plus grand-chose… Mais qui les détient ces titres ? Personne ne sait, car on les a découpés et revendus, en spéculant à nouveau dessus. Du coup, tout le monde se méfie de tout le monde, les banques ne se prêtent plus entre elles, car chacune craint que l’autre tombe, plombée par les subprimes. Pour le coup tout le monde tombe en bourse. La banque Lehmann Brothers fait faillite. Le système financier s’écroule.

Les États avaient alors deux possibilités. La première : garantir les épargnants et les entreprises pour sauver l’économie, et laisser les financiers se noyer dans leur cupidité. La seconde : sauver les financiers avec l’argent des contribuables, en leur laissant, à eux, le soin de financer l’économie. On a fait le choix de sauver la finance sur notre dos (pour toutes les banques, y compris la banque des collectivités locales, Dexia, qui croulait sous les subprimes). On voit aujourd’hui le résultat : la deuxième crise !

Cette nouvelle crise est plus originale. Les banques, renflouées par les contribuables (c’est-à-dire par les travailleurs et les consommateurs, via la TVA), ont utilisé ce pognon pour spéculer sur les marchés financiers. Profits géants d’après crise et champagne pour les traders (y compris chez Dexia). Prises dans la logique boursière, les entreprises ont licencié pour augmenter les marges : le chômage a augmenté, la croissance a baissé, et l’ État a vu ses recettes fondre et les dépenses augmenter.

Après avoir été saignées pour sauver les banques, en somme, les finances publiques ont été ultérieurement affaiblies par la récession provoquée par ces mêmes banques. Du coup, les financiers ont fait le raisonnement suivant : les  États sont fauchés à cause de nous ; s’ils sont fauchés, alors il est risqué de leur prêter de l’agent ; puisque l’ État est devenu un emprunteur risqué, il doit payer plus d’intérêts sur l’argent qu’on lui prête… Les financiers, en somme, ont commencé à spéculer sur les dettes d’ État, en provoquant l’augmentation de leurs taux d’emprunt. Du coup les États ont dû payer encore plus au moment même où ils étaient plus faibles. Ils ont donc dépensé moins dans leur économie, pour payer plus les banques. Résultat : nouveau frein à la croissance, donc baisse des rentrées fiscales, et explosion ultérieure du coût de la dette. Résultat : la Grèce se retrouve au bord du gouffre, et la « crise de la dette » se propage. Mais du coup, les banques qui, à l’instar de Dexia, ont prêté aux  États, sont elles-mêmes menacées, puisque les États pourraient ne pas les rembourser… Nouvelle crise de confiance, et tout le monde replonge. C’est « systémique », paraît-il, mais il suffit donc de changer de système (suivez ma faucille…) !

Et pourtant, au lieu de changer de système, ceux qui nous ont foutu dedans, les financiers et les agences de notation, disent : pas de taxation, austérité et règle d’or. Ils veulent, en somme, nous achever, car cela conduira à moins de croissance, plus de chômage, moins de recettes, et encore plus de dette !

Et pour les banques en difficulté, comment qu’on fait ? « Comme avant » disent-ils, sauf que les  États ne peuvent plus payer. On demande donc à la Caisse des dépôts et consignations et à la Banque postale (c’est-à-dire à Mézigue et aux camarades de la Section, nom d’une révolution, car c’est notre pognon, la Poste !) de casquer pour Dexia : rien que ça !

Au lieu de taxer les transactions financières pour freiner la spéculation, au lieu de sauver les dépôts en laissant couler les traders, au lieu de nationaliser le secteur financier véreux, on met en danger ce qui reste d’épargne populaire pour épaissir le bas de laine des spéculateurs qui, après la première crise, ont déjà flambé le pognon public au lieu de faire repartir l’économie ! Quand je vous dis que j’ai la Kalash qui gratte…

Glop Lerouge
Secrétaire de Section

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DEXIA – EMPRUNTS TOXIQUES

Posté par pcfmaubeuge le 5 octobre 2011

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4 octobre 2011

Dexia : « Ce n’est pas aux collectivités locales de payer l’addition »

Dexia, c’est d’abord le scandale de la course effrénée à la rentabilité financière. Suite à la privatisation en 1987 de la Caisse d’aide à l’équipement de collectivités locales (CAECL), Dexia (ex Crédit local de France) s’est lancé dans une fuite en avant mortifère qui l’a conduit à vendre à de nombreux élus des emprunts toxiques pour leurs collectivités locales !dexia.jpg

La re-nationalisation franco-belge partielle opérée après la crise financière de 2007-2008 ne s’est accompagné d’aucun changement des pratiques et critères de gestion et de crédit de Dexia. Aujourd’hui, un nouveau sauvetage d’urgence est envisagé. Il séparerait les actifs dangereux de la banque et le portefeuille de prêts aux collectivités locales qui serait détenue par la Caisse des dépôts et la Banque postale.

Cette opération ne doit pas se traduire par un appel aux contribuables ou par un durcissement des conditions de prêt aux collectivités territoriales. Au contraire, le nouvel ensemble doit intégrer un pôle public financier ayant en charge le développement d’un nouveau crédit incitatif au développement de l’emploi et de la formation avec les équipement et les infrastructures nécessaires.

Dans l’immédiat, l’heure est à la renégociation des dettes des collectivités intoxiquées impliquant non seulement Dexia, ou ce qu’il en restera, mais aussi toutes les banques ayant placé des emprunts toxiques.

 

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Posté par pcfmaubeuge le 4 septembre 2011

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CN du PCF : « En 2012, pas de demi-mesures sociales-libérales » (Olivier Dartigolles)

Extrait du rapport d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF – Conseil national du PCF des 3 et 4 septembre 2011

 

La droite veut accélérer le processus de démolition socialecn.jpg

Jamais le sarkozysme n’a été à ce point impopulaire. L’attente d’en finir et de passer à autre chose est grande et les dernières mesures annoncées par Fillon renforcent encore l’exaspération.

Les gouvernements, les dirigeants de l’Union européenne sont confrontés à des problèmes inédits dont ils n’ont pas la solution car ils excluent de desserrer l’étau des exigences des plus gros détenteurs de capitaux, de ceux qui sont les grands opérateurs sur les marchés financiers, de ceux pour qui travaillent les nouvellement célèbres agences de notation.

Ce que ces gouvernement savent faire, c’est utiliser la crise pour accélérer le processus de démolition sociale, attaquer au bazooka l’école, l’assurance maladie, la solidarité envers les plus fragiles, les statuts, les collectivités territoriales… j’en passe et des pires.

Ces politiques, en Europe comme aux États-Unis, sacrifient les peuples, les ressources naturelles et la planète. Mais si, comme le disait le grand timonier Jean-Pierre Raffarin, « la pente est rude », la route n’est pas droite et bien des incertitudes et des inquiétudes se font jour dans les milieux dirigeants.

Crise : une diabolisation de la dette

Comment faire comprendre la gravité de la situation sans nourrir un affolement ? Par une campagne de très haut niveau faisant appel, comme en 2005 sur le TCE, au bon sens, à la capacité de jugement, d’analyse et de compréhension des citoyennes et des citoyens.

L’offensive idéologique estivale vise ni plus ni moins qu’à une diabolisation de la dette. Quand l’inénarrable Alain Minc déclare dernièrement que l’essentiel est de parler de l’endettement et non de l’emploi, c’est l’aveu d’une très grande fébrilité. Ils redoutent plus que tout que le débat puisse, enfin, porter sur les préoccupations du plus grand nombre.

Le thème de l’union nationale autour de la dette est une grossière manipulation qui consiste à prendre appui sur une opinion publique légitiment inquiète pour interdire, confisquer, l’indispensable confrontation politique sur les moyens, les solutions d’une sortie de crise. La ficelle est un peu grosse. A neuf mois de l’élection présidentielle, de quoi doit-on prioritairement débattre ? Voilà la bataille politique des prochaines semaines.

Si les plus grandes fortunes, dans un pitoyable exercice de charity-business, ont pris l’initiative laissant croire qu’elles voulaient apporter leur contribution financière face à la crise, c’est qu’elles sentent bien que la marmite de l’indignation peut leur sauter au visage. Les pièces jaunes ne nous intéressent pas. C’est le coffre-fort que nous visons…

La « règle d’or » : une arme de destruction massive

Rappelons d’abord que cette règle d’or existe déjà avec les traités de Maastricht et de Lisbonne. Dans la logique du Pacte pour l’Euro-plus, c’est une « arme de destruction massive » contre les missions de l’État et les biens communs publics. Nicolas Sarkozy a réussi à entraîner une partie de la gauche dans une course à la rigueur. Il ne relâchera pas la pression. Le poison distillé a déjà fait son effet. Alors que le programme du Parti socialiste se fixait l’horizon de 2014 pour atteindre les 3% de déficit, les candidats à la primaire proposent aujourd’hui 2013. François Hollande allant jusqu’à promettre un équilibre des comptes publics pour 2017 ! Cela serait une véritable capitulation devant le mur de l’argent, la promesse d’une austérité à perpétuité. La règle d’or, il ne suffit pas de ne pas la voter comme s’y engage aujourd’hui le Parti socialiste – et si le Congrès était convoqué aucune voix ne doit manquer – il s’agit de ne pas l’appliquer.

Alternative politique : pas de demi-mesures sociales-libérales

L’enjeu de l’alternative politique est énorme. Des millions de personnes savent aujourd’hui ce dont elles ne veulent plus. Mais, à peine effleuré de l’esprit ce qui serait souhaitable, la question qui est posée, et qui aujourd’hui alimente un doute toujours aussi persistant, est le fait de savoir si cela est possible, réaliste dans les conditions actuelles, ou pas. Et quand la réponse d’une partie de la gauche est « un peu plus de justice dans l’austérité » et que cette orientation est celle qui bénéficie de la plus forte couverture médiatique, alors ce qui se dit dans les quartiers populaires, dans le monde du travail, chez les jeunes, c’est que rien de bon n’est à attendre. C’est que la vie continuera par tous les bouts à être bouffée par la dureté du quotidien et la peur de l’avenir.

Aujourd’hui, les demi-mesures sociales-libérales apparaissent un peu comme la voiture balai des politiques de casse sociale. « Ils vous font très mal. Avec nous, vous aurez droit, on s’y engage, à un accompagnement pour mieux supporter la douleur », voilà la prescription de certains docteurs à gauche. Quant à droite, c’est « Massacre à la tronçonneuse », en face, il y aurait autre chose à proposer qu’un remake de « l’Arnaque ».

Nous proposons, avec le Front de gauche, notre candidat commun à l’élection présidentielle, et les futurs candidat-e-s aux élections législatives, une relance du débat à gauche. Il n’est, par exemple, plus possible de ne pas briser le tabou sur l’augmentation des salaires. Nous n’allons pas rester sagement dans notre coin, à cultiver notre jardin. La Fête de l’Humanité va être le premier grand rendez-vous pour franchir une étape dans l’investissement populaire, avec le Front de gauche, pour rassembler, gagner et réussir à gauche en 2012.

Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
Paris, le 3 septembre 2011

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