Journée de l’Europe, 9 mai 2014
Posté par pcfmaubeuge le 12 mars 2014
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Posté par pcfmaubeuge le 7 mars 2014
Dans la presse
Politique – le 4 Mars 2014
PCF
Front unitaire contre le pacte de responsabilité, ambitions pour les élections municipales et européennes… Pierre Laurent a précisé hier la feuille de route du PCF face à ces échéances majeures.
Et si la surprise politique des mois à venir se trouvait du côté du Front de gauche ? « Aux européennes, la gauche anti-austérité peut être en tête de plusieurs grandes circonscriptions », affirmait hier le secrétaire national du PCF lors d’une conférence de presse place du Colonel-Fabien. Un pari culotté au moment où la plupart des grands médias prédisent en chœur l’ascension inexorable de l’extrême droite de Marine Le Pen, et où le Front de gauche n’a jamais semblé si mal en point depuis sa création, en 2009. « Je crois pouvoir affirmer aujourd’hui que les conditions sont désormais créées pour que le Front de gauche parte en campagne pour les européennes immédiatement au lendemain des municipales. C’est une très bonne nouvelle pour les batailles que nous avons à mener », a assuré Pierre Laurent. Ce qui n’était pas gagné il y a encore quelques semaines, la coalition restant jusqu’à présent paralysée par ses différences stratégiques sur les municipales. « En appelant dans un même mouvement les Français à dire oui à une Europe de la solidarité et à une France qui s’engage de tout son poids dans cette refondation de l’Europe, nous pouvons mettre la gauche anti-austérité le plus haut possible, et même en tête dans plusieurs grandes circonscriptions de la métropole », a-t-il précisé, encouragé par les perspectives d’une progression significative des gauches européennes dans leur ensemble. Ce sera l’ambition portée par la marche contre l’austérité prévue le 12 avril, boostée par le soutien à la candidature d’Alexis Tsipras à la présidence de la Commission européenne.
C’est dans le même état d’esprit que le Front de gauche et d’autres organisations doivent se rencontrer ce soir pour trouver les formes de mobilisations indispensables « pour mettre en échec le pacte de responsabilité du gouvernement », a indiqué par ailleurs le sénateur de Paris, qui estime « qu’il existe désormais des oppositions massives dans le monde syndical, associatif, mais aussi chez Europe Écologie-les Verts et à la gauche du PS ». Fustigeant l’attitude du Medef dans le « jeu de dupes » du pacte de responsabilité, Pierre Laurent a rappelé que la seule « contrepartie » qui existe aujourd’hui concerne le plan de réduction des dépenses publiques à hauteur de 50 milliards d’euros. « C’est pour cela, a-t-il rappelé, que nous n’avons qu’une seule et unique feuille de route : combattre les politiques d’austérité en France et en Europe et unir pour des alternatives de gauche. » Et d’ajouter : « Pour les municipales, l’enjeu est maintenant clair en ce qui nous concerne : il s’agit de savoir si le pays et nos communes vont se doter du réseau le plus dense possible d’élus engagés contre les politiques d’austérité. » Les communistes présentent des candidats sur plus de 7 500 listes dans des communes de plus de 1 000 habitants et ambitionnent d’augmenter leur nombre d’élus, qui est aujourd’hui de 10 000.
Appel à la mobilisation
À Calais, Sète, La Ciotat ou encore Sartène, le Front de gauche serait en situation de conquête face à la droite. « Les millions de personnes qui souffrent des politiques d’austérité vont avoir besoin d’élus à leurs côtés », assure Pierre Laurent, qui appelle, à trois semaines du premier tour des élections municipales, les électeurs de gauche « à se mobiliser massivement pour envoyer dans les urnes ce message : non à l’austérité, oui à des communes piliers de la République, de véritables boucliers sociaux ». Le secrétaire national du PCF a également renouvelé son appel au retrait des listes présentées par le Parti socialiste contre les maires communistes sortants, comme c’est le cas à Saint-Ouen et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), mais aussi à Gardanne (Bouches-du-Rhône), Roissy-en-Brie (Seine-et-Marne) ou encore à Vaulx-en-Velin (Rhône) et Chevilly-Larue (Val-de-Marne).
Maud Vergnol
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Posté par pcfmaubeuge le 6 mars 2014
Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)
Texte de Jacques Sapir, directeur de recherches à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), diffusé par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).
Le 5 mars 2014.
Le M’PEP partage l’essentiel de l’analyse de Jacques Sapir présentée ci-dessous.
Texte de Jacques Sapir, directeur de recherches à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), diffusé par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP).
Le 5 mars 2014.
Le M’PEP partage l’essentiel de l’analyse de Jacques Sapir présentée ci-dessous.
1.- Le mouvement de contestation du pouvoir du Président Ianoukovitch, mouvement dont la base était une révolte contre la corruption bien plus qu’une volonté d’adhésion à l’Union européenne, a été débordé par des éléments ultra-nationalistes, dont certains appartiennent à des groupuscules fascisants. Ces éléments ont délibérément cherché l’affrontement, en tirant sur les forces de sécurité, faisant prendre des risques inconsidérés aux autres manifestants qui étaient pris en otage. Ces militants portent une large part de responsabilité dans les morts de la place Maidan. Leur nombre oscille entre 10 000 et 20 000 ; ils étaient minoritaires dans le mouvement de protestation, mais ils sont devenus politiquement dominants au fur et à mesure que la situation se dégradait et que montait la violence des affrontements. Ce sont eux qui ont cherché à prendre d’assaut le Parlement, provoquant la réaction des forces de sécurité, et déclenchant la séquence des événements qui a conduit à la fuite de Ianoukovitch.
2.- Il faut ici rappeler que le Président et le Parlement ont été régulièrement élus. Mais, ces élections (2010) avaient permis de mesurer combien la politique ukrainienne était marquée par une division entre des populations russes (et russophones) regroupées à l’Est du pays et des populations ukrainophonnes, dont une partie habite les régions qui, avant 1914, étaient soit dans l’empire Austro-Hongrois soit étaient en Pologne. L’Ukraine est un pays neuf, dont l’existence est fragilisée par ces divisions. Ces dernières ont été renforcées par les évolutions économiques de ces dix dernières années, qui ont vu les relations avec la Russie se développer rapidement. L’Ukraine de l’Est, russophone, vit mieux que l’Ukraine de l’Ouest. Pour cette dernière, l’Union européenne représente un pôle d’attraction important, même s’il est probablement imaginaire compte tenu de la situation économique actuelle de l’UE.
3.- Le pouvoir légal a lui aussi une part de responsabilité dans ces événements tragiques, que ce soit par un usage disproportionné de la force au début des manifestations, ou par ses hésitations par la suite qui ont démoralisé une bonne part de ses soutiens. Il a été incapable de s’opposer à une logique minoritaire, qui s’est exprimée même au Parlement lors du vote, au début du mois de février, de la loi supprimant le statut de langue officielle au russe (à côté de l’ukrainien). Ce vote apparaît aujourd’hui comme un tournant symbolique car il a fait basculer l’affrontement d’une logique de lutte pour la démocratie et contre la corruption à une logique nationaliste-ethniciste. Les populations tant russes que russophones des régions de l’Est de l’Ukraine et de la Crimée n’ont pu qu’être légitimement inquiètes de la rupture du pacte sur lequel était fondé l’Ukraine indépendante depuis 1991.
4.- Mais, l’opposition légale a aussi une part de responsabilité en particulier dans son incapacité à faire respecter les accords signés avec le Président. Elle s’est laissée déborder par les groupes ultra-nationalistes et n’a pu ni su les reprendre en main. Elle s’est aussi bercée d’illusion sur le soutien que les pays de l’Union européenne pourraient lui apporter.
5.- À la suite des événements tragiques de fin février s’est donc mis en place un pouvoir de fait à Kiev, provoquant un effondrement de la légitimité de l’État ukrainien. La dissolution d’unités de la police, qui n’avaient fait qu’obéir aux ordres, a provoqué une profonde inquiétude dans les régions de l’Est. Ce à quoi on assiste depuis le 28 février, soit la prise du pouvoir par des groupes pro-russes en Crimée, à Kharkov, à Donetsk et même à Odessa, n’est que la suite logique du basculement d’une lutte pour la démocratie et contre la corruption vers un affrontement ethnique. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’intervention militaire de la Russie qui est en cours. Il faut ici ajouter qu’il y a en Ukraine pas moins de 17 réacteurs nucléaires et de nombreux centres de stockage de matériaux fissiles, ce qui représente un autre danger pour la sécurité de la région toute entière.
6.- Personne, dans ces conditions, n’a intérêt, sauf les groupes extrémistes, à une partition de l’Ukraine. Ce n’est pas dans l’intérêt de la Russie, qui certes y gagnerait ce qu’elle possède de facto déjà, soit l’industrie ukrainienne, mais qui verrait alors se profiler une longue période d’affrontements avec l’UE et les États-Unis. Ce n’est pas non plus l’intérêt de l’UE, car il lui faudrait porter littéralement à bout de bras l’Ukraine occidentale (et la moitié de la population). Le coût économique serait élevé dans une situation où plus personne ne veut payer pour autrui. Il serait aussi répété sur de nombreuses années, car l’on voit mal comment la situation de l’Ukraine occidentale pourrait s’améliorer à court terme. Les conséquences financières seraient aussi importantes, car les banques européennes, et en particulier autrichiennes, sont lourdement exposées au risque ukrainien. De plus, l’UE pourrait être tenue pour responsable de la situation en Ukraine centrale et occidentale et, avec la montée rapide d’un désenchantement qui n’est hélas que trop probable, elle devrait affronter la montée de sentiments pro-russes dans cette population.
7.- Il faut donc aujourd’hui que les dirigeants de l’UE et les dirigeants russes se rencontrent d’urgence et établissent une feuille de route pour une fédéralisation de l’Ukraine, mais maintenant son intégrité territoriale. Des garanties doivent être apportées à la population russophone, et les groupes ultra-nationalistes doivent être d’urgence désarmés et réduits à l’impuissance. L’Ukraine peut vivre comme une Nation souveraine, mais à la condition de trouver les formes de son intégration économique. Or, aujourd’hui, seule la Russie et l’Union eurasienne sont en mesure de fournir un véritable moteur au développement du pays. L’Union européenne doit cesser de penser que la Russie financera une Ukraine hostile. La Russie doit pour sa part comprendre le tropisme politique et culturel vers l’Europe d’une partie de la population ukrainienne. Les conditions d’un accord permettant au pays de retrouver sa stabilité sont possibles. Elles correspondent aux intérêts tant de l’UE que de la Russie. Il faut espérer que l’idéologie de l’affrontement ne l’emportera pas et que la raison triomphera.
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Posté par pcfmaubeuge le 28 février 2014
Chers amis, chers camarades,
Les élections municipales et européennes arrivent à grands pas.
Si vous n’êtes pas disponibles les 23 mars, 30 mars ou 25 mai, et que vous souhaitez donner procuration à un électeur de confiance, le PCF peut vous diriger vers un militant de votre quartier.
Vous pouvez nous contacter au 06 30 04 16 02 ou par mail : xavier.dubois2@gmail.com.
Si vous êtes présents mais que vous ne pouvez pas vous déplacer, nous pouvons aussi étudier le possibilités de vous conduire à votre bureau de vote.
Bien cordialement,
les militants communistes de Maubeuge
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Posté par pcfmaubeuge le 24 février 2014
Voici les dernières actualités de Jacky Hénin
Le Parlement européen va se prononcer le 26 février à Strasbourg sur le quatrième paquet ferroviaire. Ce texte est le dernier en date d’une longue série de mesures législatives visant à privatiser le rail.
Petit rappel :
Le premier paquet ferroviaire a posé les bases pour la libéralisation du fret et de l’interopérabilité.
Le deuxième paquet ferroviaire a privatisé le fret ferroviaire (depuis, le fret ferroviaire a baissé de moitié reportant une partie importante du trafic sur la route).
Le troisième paquet ferroviaire a libéralisé les transports ferroviaires internationaux (ce qui a entrainé une explosion des prix pour les usagers).
Cette nouvelle modification de la législation européenne vise à achever la privatisation du rail.
Comment? Entre autres par la séparation entre gestionnaires d’infrastructure et opérateurs de transport (particulièrement problématique pour des organisations aux grosses infrastructures comme Eurotunnel), et l’obligation pour les collectivités de passer par des appels d’offres, avec les couts supplémentaires que cela implique, (pour l’instant les collectivités ont le droit d’octroyer directement un contrat de service public à une entreprise ferroviaire si elles le souhaitent). Même l’avis du comité des régions rédigé par un élu UMP a critiqué cette remise en cause des droits des collectivités à organiser les transports.
Cerise sur le gâteau, lors du vote en commission transports du Parlement européen le 17 décembre, un amendement a été ajouté demandant : « un niveau de service minimal en cas de grève dans les transports publics ». Cette mesure va contre le droit de grève, liberté fondamentale des travailleurs du privé comme du public. Les travailleurs du rail, premiers à voir les conséquences concrètes d’un projet technique, étaient déjà très remontés, voilà qui n’est pas pour les rassurer. Avec le quatrième paquet ferroviaire les conditions de travail des salariés comme la sécurité du réseau ou les coûts pour les passagers ne sont que des variables d’ajustements permettant d’augmenter les profits des entreprises ferroviaires. Le dogme de la concurrence dirige une fois de plus la législation européenne au mépris de l’intérêt général.
Pour mieux réussir à faire passer des mesures profondément impopulaires la technique est bien rodée en Europe, diviser la législation en plusieurs parties et faire avaler la pilule morceau par morceau. Au besoin ajouter une dose de complexité par-dessus et arroser de mauvaise foi.
Mais les syndicats ne s’y laissent pas prendre, une mobilisation est prévue le mardi 25 février devant le Parlement européen. Je serai à leurs côtés.
http://www.youtube.com/watch?v=3F_DkK62cW4
Intervention en commission industrie, recherche et énergie – 13/02/2014
Voilà une fois de plus un sujet qui pourrait permettre à l’Union européenne de prendre de l’avance. De prendre de l’avance en matière de protection de l’environnement, de prendre de l’avance en matière de protection des intérêts humains, de prendre de l’avance en matière de protection de la vie animale, de prendre de l’avance en matière industrielle et en matière de recherche. Et puis comme sur beaucoup de sujets, on a le sentiment qu’on va rester au milieu du gué, qu’on s’arrête parce qu’on ne sait pas si on doit continuer à vouloir aller sur la berge en face ou repartir sur la berge qui est derrière nous.
De quoi parle-t-on? On vient de nous dire, « si on n’a plus de sachets plastiques on va devoir abattre des arbres pour faire des sacs en papier ». Sait-on en Europe qu’il existe aujourd’hui des sacs plastiques entièrement biodégradables produits à partir de la fécule de pomme de terre ou de l’amidon de maïs, le sait-on? Sait-on qu’il est possible de développer la recherche, de faire en sorte que l’on associe recherche, agriculture et industrie pour préserver nos emplois. Parce que ce que l’on ne dit pas dans cette commission, c’est que déjà les propositions ne sont pas suffisantes parce qu’on a le sentiment profond que l’on défend les intérêts des lobbys pétroliers.
On est en train d’organiser autour de l’Europe la pénurie de matières premières pour la fabrication des sacs plastiques. On va organiser sciemment le déplacement des entreprises qui fabriquent les sacs plastiques en direction de pays en voie de développement, là où la main d’œuvre est moins chère. Nous proposons nous d’aller beaucoup plus loin et d’agir différemment. Un, une surtaxe sur tous les produits qui sont dangereux pour les animaux et qui sont dangereux pour les humains. Une exonération de taxes pour les produits qui sont entièrement biodégradables, et qui sont produits sur la base d’un accord concret entre la recherche, l’agriculture, et l’industrie pour continuer à développer l’emploi en Europe.
Quant à savoir si nous devons continuer à faire en sorte que chacun puisse acheter ce qu’il veut acheter, eh bien oui, mais à la condition, et c’est l’une des règles importantes de ce Parlement, que la concurrence soit libre et non faussée, or actuellement, la concurrence sur les produits pétroliers est faussée par le simple fait qu’on organise la pénurie pour faire monter les tarifs. Frappons fort, sauvons l’industrie qui fabrique les sacs plastiques mais qui se transforme en industrie de fabrication de sacs plastiques biodégradables, créons les conditions d’un rapprochement entre l’agriculture et l’industrie et nous ferons œuvre de bonne volonté pour l’Europe.
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Posté par pcfmaubeuge le 26 décembre 2013
Avec les fêtes, que je souhaite à tous les plus joyeuses et les plus solidaires possibles, vient pour moi le temps de prendre quelques jours de congés et l’opportunité de bénéficier d’un peu de recul sur ce premier trimestre vécu une nouvelle fois à cent à l’heure. Le combat est rude, mais la dernière période a été riche. La marche du 1er décembre avec tout le Front de gauche rassemblé contre la hausse de la TVA et pour la justice fiscale, l’émouvant hommage rendu à Nelson Mandela le 9 décembre au siège du Parti place du colonel Fabien, le congrès du PGE à Madrid du 13 au 15 décembre, et pour finir cette belle victoire des cinq de Roanne contre l’arbitraire qui les poursuivait depuis 2010.
Victoire pour les 5 de Roanne
Je pense d’abord à eux, mes amis et camarades les cinq de Roanne. Ils vont passer les fêtes, heureux et en famille, libérés du terrible poids qui pesait injustement sur leurs épaules. Trois ans traités comme des criminels, eux des syndicalistes CGT qui n’avait qu’un but, défendre la retraite à 60 ans pour toutes et tous, et qui jamais n’avaient pensé être traînés devant un tribunal.
Enfin, ils viennent d’obtenir leur relaxe. Quelle belle victoire ! Tant de mois de combat, de résistance face à l’injustice. Quel courage il a fallu à ces militants syndicaux pour ne jamais rien lâcher. La lutte est dure, elle impacte tout, la vie professionnelle, mais aussi la vie personnelle. Sans le soutien de leurs camarades, sans la solidarité et la fraternité proportionnelle à la dureté de l’épreuve qu’ils ont traversée, ces cinq copains n’auraient sans doute jamais tenu le coup. En refusant de se soumettre à un prélèvement génétique pour être fichés au même titre que des délinquants ou des criminels, ils ont servi la cause de tous ceux qui refusent la criminalisation de l’action syndicale. Le verdict du tribunal est venu confirmé la justesse de leur combat. Celui qu’il nous faut à présent poursuivre pour qu’enfin le Parlement vote la loi d’amnistie pour les syndicalistes. Nous aussi, nous ne lâcherons pas.
Ces hommes là ne renoncent pas
La disparition de Nelson Mandela est déjà consacrée comme l’évènement de l’année 2013. L’hommage que nous lui avons rendu au siège du Parti communiste français a été un grand moment d’émotion. 2000 personnes s »étaient réunis place du Colonel Fabien pour saluer celui qui pendant des années avait été au cœur des campagnes de solidarité internationale du PCF et des jeunesses communistes. Que de souvenirs personnels qui remontaient pour moi à la surface en prononçant ce soir là mon discours! En présence des ambassadeurs d’Afrique du sud et de Palestine, nous avions décidé d’en faire un acte de solidarité d’actualité, pas une cérémonie le momifiant comme tant de belles paroles entendues ces jours là. Quelques jours plus tard, j’ai entendu lors de son enterrement les mots simples et puissants prononcés par son ami Ahmed Khatadra, son compagnon de bagne. Ahmed est aujourd’hui le président du comité de la campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti. Ces hommes là ne renoncent pas. C’est la leçon que nous retiendrons de Nelson Mandela. Et les notes jouées ce soir là sur le parvis de notre siège par le saxophoniste Manu Dibango sur l’air d’Asimbonanga de Johnny Clegg, je ne les oublierai jamais…
Le Parti de la Gauche Européenne (PGE) à Madrid : un congrès de la fraternité…
Quelques jours plus tard, je m’envolais pour le congrès du PGE à Madrid. Les médias ont beaucoup évoqué ce congrès sur le ton de la polémique mais finalement rien dit de l’importance de ce qui s’y est passé. Imaginez, une trentaine de partis progressistes venus de toute l’Europe, qui se retrouve pendant 3 jours pour débattre de la crise en Europe, des solutions à y apporter, des futures élections au Parlement européen, et du renforcement du PGE. Ce congrès avait lieu dans un hôtel près de l’aéroport, un peu coupé du monde, dans un bâtiment à la déco un peu kitch, mais très pratique. Entre les discussions en plénière, les commissions, les rencontres bilatérales avec les autres organisations, puis les réunions de la direction du PGE, le rythme a été soutenu.
Que retenir de ce congrès ? D’abord, une ambiance. Celle de la fraternité qui unit désormais les partis du PGE, et d’abord ses premiers dirigeants: Alexis Tsipras, Maité Mola dont je vous ai déjà parlé dans ce blog, Marisa Matias, mon camarade espagnol Cayo Lara, Bernd Riexinger de Die Linke.. et tant d’autres. J’ai ressenti tout au long de ce congrès une envie commune de faire avancer le PGE et notre combat pour refonder l’Europe. En disant cela, je ne lance pas des paroles en l’air, je vous parle de ce que j’ai sincèrement ressenti tout au long de ce week-end. Ressort de ce congrès une réelle volonté de faire ensemble, d’agir en commun. Nous avons tous conscience que c’est unis que nous gagnerons, au delà de nos différences, de nos traditions politiques. Nous avons un objectif : refonder l’Europe face aux tenants du libéralisme et à la technocratie bruxelloise.
Nous sommes allés rendre hommage aux Brigades internationales dans un cimetière de la banlieue madrilène. Sous un ciel bleu et un soleil d’hiver, l’émotion était forte. C’est la gorge nouée que Cayo Lara a conclu son discours en citant la Passionaria, avant que nous entamions en choeur sous la protection bienveillante du drapeau de la République espagnole une Internationale dans toutes les langues….cette même Internationale en franco-portugnol-greco-allemand entonnée à l’unisson dimanche à la fin de notre congrès. Tout un symbole.
Une chose est sûre ce congrès n’a rien eu d’ordinaire. D’abord parce qu’il s’est déroulé dans le contexte de crise que nous connaissons tous. Nous le savions, vu les conséquences des politiques d’austérité et les développements de la crise ; et face à la montée de la colère populaire dans nos pays, il fallait prendre des initiatives ambitieuses. Nous l’avons fait, et le sommet européen sur la dette que nous tiendrons au printemps à Bruxelles avant les élections européennes entamera pour nous une année sous le signe de la mobilisation. Nous serons dés le 4 avril aux côtés de la manifestation européenne décidée par la CES.
Ensuite parce que l’affluence de représentants de forces des quatre coins du monde et de mouvements, de partis et de syndicats européens – dont le Vice-Président de Bolivie et la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats – ont révélé l’aura nouvelle de notre jeune parti qui fêtera ses 10 ans d’existence en mai 2014.
Enfin parce que nous nous engageons dans une bataille inédite, dans une campagne européenne ambitieuse avec la candidature d’Alexis Tsipras à la Présidence de la Commission européenne. Un vrai challenge qui dit notre ambition pour cette bataille.
Je suis très content de cette décision. Non pas parce que je pense que nous allons ainsi aider à la démocratisation de l’UE. Tout le monde sait bien qu’il s’agit d’un artefact, d’une manœuvre du PSE et du PPE qui essayent de se refaire une virginité alors qu’ils font preuve d’un autoritarisme insupportable avec la Troïka pour appliquer l’austérité. Notre objectif est clair: leur disputer le monopole de la scène publique, donner aux peuples en lutte un porte parole efficace, capable de faire voler en éclat leurs arguments et de démontrer qu’une alternative de progrès existe. D’ailleurs, dès son élection, le premier ministre grec Samaras s’est empressé de lancer les premières attaques contre Alexis. Cela témoigne de l’enjeu que représente sa candidature, dans son pays mais aussi à l’échelle de l’Europe. Nous devrons être unis dans cette campagne. Je sais qu’Alexis incarnera avec talents nos valeurs et nos objectifs. En plus de la puissante valeur symbolique de sa candidature, il a toutes les qualités et la notoriété pour cette aventure. J’y prendrai bien sûr ma part. Nous allons travailler un calendrier commun de déplacements et des idées pour booster cette campagne. Nous sommes déjà au travail.
…Un congrès de l’unité
Ce congrès a été celui de l’unité. Nos orientations politiques et stratégiques sont le fruit d’un processus inédit de consultation, de débat, de formulation, d’aller-retours entre le PGE et les militants de ses partis membres qui a duré un an. Une éthique et un travail démocratique, qui prend du temps mais qui en vaut la peine, tant nous nous sommes enrichis les uns les autres. C’est un travail nécessaire dans un « parti de partis » dont les origines sont si diverses. Et le résultat est là : les orientations politiques ont été adoptées à 93 %, les axes programmatiques à 86 %, la candidature d’Alexis Tsipras à 84 % et j’ai été réélu président à 78 % avec comme vice-présidents Maite Mola, Marisa Matias, Margarita Mileva et AlexisTsipras, eux aussi plébiscités par les congressistes. Voilà une assise de poids pour relever les défis qui sont devant nous. Et je pense que nous ne serons pas seuls car le PGE devient de plus en plus attractif et la candidature d’Alexis Tsipras peut rassembler bien au delà de notre parti. Le Président du Vänsterpartiet, le Parti de la gauche suédoise, Jonas Sjöstedt, par exemple, lui a apporté un soutien clair dans son intervention au congrès.
Le PGE est donc à l’offensive. Comme je le disais dans un billet précédent, l’Europe va entendre parler de nous.
La campagne du Front de gauche pour les européennes doit etre belle et dynamique
Autant dire ma perplexité, au moment où nous lançons cette bataille d’ampleur et où le mouvement européen d’unification des forces de gauche se développe avec succès, d’apprendre par communiqué de presse la décision du Parti de gauche de suspendre sa participation au PGE jusqu’aux municipales. C’est une décision incompréhensible pour nos camarades européens. Que viennent faire les municipales françaises dans ce débat? Le PGE n’est pas un parti-centre, chargé d’orienter les choix des partis nationaux. C’est un espace de coopérations librement consenties. Par ailleurs, je ne crois sincèrement pas que l’autonomie du PCF à l’égard des choix néo-libéraux de la social-démocratie européenne ne fasse de doute pour quiconque au sein du PGE. L’histoire du PCF dans la création de la GUE avec Francis Wurtz et du PGE témoignent pour lui. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir comme président du PGE pour convaincre mes amis du PG de revenir sur cette décision.
Ce qui me préoccupe au premier chef à l’heure qu’il est, c’est que cette décision n’entrave pas la mise en route de la campagne européenne du Front de gauche en France. Elle est maintenant urgente et doit intervenir dès le début de l’année 2014, d’autant que la décision de candidature d’Alexis Tsipras nous rassemble tous et que les discussions de la coordination nationale et du conseil national du Front de gauche en décembre ont confirmé nos convergences sur le fond des objectifs.
Je sais que des inquiétudes s’expriment quant à l’avenir du Front de gauche. Je pense pour ma part que les belles batailles qui s’annoncent avec les municipales en lèveront une bonne part, car sur le terrain la voie du rassemblement l’emporte le plus souvent. Les élections européennes seront en tout cas décisives et le Front de gauche, j’en suis plus convaincu que jamais, peut y réaliser de très bons résultats. Il ne faut surtout pas passer à côté des élections européennes. Le Front de gauche est né de cette lutte. Il est le fruit d’un processus d’unification qui a débuté en 2005 avec notre campagne contre le Traité constitutionnel européen. Les citoyens français doivent pouvoir s’appuyer sur un Front de gauche uni, dynamique et qui gagne des députés pour le groupe de la GUE-NGL au Parlement européen.
Voilà à quoi nous allons donc consacrer tous nos efforts dès les premiers jours de janvier. Mettre en route une belle et dynamique campagne du Front de gauche pour mettre la gauche anti-austérité en tête de ces élections le 25 mai prochain.
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Posté par pcfmaubeuge le 20 décembre 2013
Communiqué de presse de Jacky Hénin député européen PCF 10/12/2013
Les catholiques conservateurs viennent aujourd’hui de gagner la bataille qu’ils avaient lancée au sein du Parlement européen contre le rapport de Mme Estrela (socialiste portugaise), sur la santé et les droits sexuels et génésiques.
Ce rapport de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres, présidée par mon camarade Mikael Gustafsson, rappelle :
- que les femmes et les hommes doivent pouvoir disposer de « la liberté fondamentale de décider de leur vie sexuelle et reproductive, y compris de décider s’ils souhaitent avoir des enfants et à quel moment » et de bénéficier des moyens de contraception surs, modernes et accessibles
- que « les coupes budgétaires en matière de santé publique restreignent encore l’accès aux soins et services de santé«
- que l’éducation sexuelle obligatoire est essentielle pour que les jeunes vivent mieux leur sexualité et pour lutter contre les discriminations de genre alors nombre de jeunes sont confrontés tôt à des contenus pornographiques en accès libre sur internet.
Ceux qui prétendent défendre les droits de la famille ont aujourd’hui voté contre un accès pour tous aux services de santé, indépendamment du revenu, de l’âge ou de la situation géographique (zone rurale) et contre les droits et les libertés des femmes. Ce rapport n’est pas juridiquement contraignant et se contente d’établir des recommandations aux États membres. Mais pour certains députés c’était une occasion à ne pas manquer de courir après les voix de l’extrême droite et de satisfaire des organisations comme la manif pour tous.
Alors que les droits des femmes représentent l’un des rares domaines dans lequel le Parlement européen poussait dans le bon sens, ce vote est le symbole d’une dérive réactionnaire qui gagne du terrain en Europe et au sein des institutions publiques.
La résolution alternative des groupes PPE et ECR a recueilli une courte majorité avec 334 vote pour 327 vote contre et 35 abstentions.
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