Conseil municipal du 18 novembre 2011
Posté par pcfmaubeuge le 20 novembre 2011
CONSEIL MUNICIPAL DU 18 NOVEMBRE 2011
INTERVENTION DE MONSIEUR DANIEL BARBAROSSA AU NOM DU GROUPE COMMUNISTE & REPUBLICAIN
Je disais l’année dernière que la dette n’était rien d’autre qu’une machine de guerre contre les peules. Nous y sommes ! Et lorsqu’une telle guerre est déclarée à la population et à ses élus, vous avez deux solutions : résister et permettre à la population de se faire respecter par la démocratie ou vous soumettre et vous préparer à céder la place aux commissaires mandatés par les marchés financiers, comme cela vient de se faire en Grève et en Italie.
Les collectivités territoriales sont accusées de maintenir des effectifs pléthoriques et de nourrir l’endettement par leurs investissements.
C’est faux ! A peu près partout mais ici, c’est une provocation !
Non seulement nous n’avons pas trop de fonctionnaires mais leur nombre insuffisant leur impose de faire leur travail dans des conditions difficiles car ils ont à cœur de rendre le service dont nos populations ont besoin et nous savons tous combien ceux-ci sont importants et vitaux dans notre commune.
Quand aux investissements qui aura le courage de nous dire où nous avons investi de manière inconséquente. Ça serait d’ailleurs impossible tant nous sommes insérés dans des dispositifs où le contrôle de l’Etat et du Trésor public est permanent. Au contraire, nous avons besoin d’investir beaucoup plus dans nos écoles par exemple.
Pourquoi obliger les communes à diminuer leurs effectifs et leurs investissements alors qu’elles ne sont en rien responsables d’une crise qui, soulignons le, continue de faire les choux gras des banques privées qui l’ont provoquée et qui aujourd’hui, prennent les manettes de toutes les politiques publiques et des États qu’elles ont-elles-mêmes ruinées.
Il faut dire ces choses aux Maubeugeois et aux Maubeugeoises ?
Pourquoi alors les préparer à accepter passivement les régressions qui se préparent et qui n’ont d’autres perspectives que la récession et de nouvelles régressions.
Rappelons tout de même que les collectivités locales représentent 75 % des investissements du bâtiment et des travaux publics et que la diète qui leur est imposée va atteindre les entreprises de ces secteurs.
Des centaines de milliards ont été accordés aux banques qui ont provoqué le désordre dans lequel nous sommes, et l’État ne s’est donné aucun moyen pour en contrôler l’utilisation.
Par contre, il y aura bientôt un garde chiourme derrière chaque salarié pour vérifier s’il est bien malade et derrière chaque maire pour lui expliquer comment faire pour que la population apprenne à se passer de ce qui est le plus vital.
Sans les communes et les services publics, chacun serait abandonné à son sort, tout le mouvement associatif dépérirait, il n’y aurait plus aucune chance pour que chacun quelque soit ses revenus, puisse accéder aux sports et à la culture, l’école publique serait elle-même à l’abandon.
Est-cela la France qui pourrait rassurer les marchés financiers ?
Mais alors, il faut leur faire faire des cauchemars si nous ne voulons pas les vivre.
Ce dont les collectivités locales ont besoin c’est de pouvoir à nouveau disposer d’une banque publique qui leur soit destinée et qui leur permette d’emprunter sans chercher à les saigner. Comme c’était le cas avant que la CAECL ne soit privatisée pour créer DEXIA qui aujourd’hui fait peser sur 5000 collectivités locales françaises la menace d’une explosion de leur dette et qui nous a imposé, à Maubeuge, un emprunt léonin inadmissible.
Les élus locaux ont commencé à exprimer leur ras-le-bol à l’occasion des sénatoriales. Il faut amplifier ce mouvement et y associer la population.
L’argent confié aux collectivités locales ne va pas en spéculation et en coups tordus. Il va au service de la population, de leur bien-être et du développement de l’économie réelle.
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